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Il ne faut pas médire de la science, ma cousine ; pour qui sait la comprendre, elle fait au fond même œuvre que la poésie. Pas plus qu’elle elle n’atteint au vrai : mais, à sa manière et avec les moyens dont elle dispose, elle nous en trace, elle aussi, l’ombre sur la paroi de la caverne ou nous sommes prisonniers. Ses créations, comme celles de l’art, ont surtout une valeur de symboles. Le cinématographe, fixant pour l’éternité ce qui passe, et le fixant dans la vie, ne symbolise-t-il pas bien, ma cousine, l’immortalité à laquelle, êtres d’un jour, nous sommes voués ?
Devant le cinématographe / extrait / . dans Lettres à ma cousine .
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