8.12.2009

The foundations of the stereoscopic cinema - Lenny Lipton


À propos du 3D, Bill Krohn interview Lenny Lipton, un théoricien et technicien précurseur du cinéma stéréoscopique (auteur de The Foundations of the Stereoscopic Cinema). Dans les Cahiers du Cinéma n˚647. Le dossier de la revue sur le sujet est révélateur et pique la sensibilité du cinéphile. Aurons-nous des lunettes en tout temps, au cinéma, devant notre téléviseur et l'écran Internet? À lire!

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« […]

L.L. « Le cinéma a toujours été tridimensionnel. Les directeurs de la photographie ont toujours tenté de créer l’illusion de la profondeur sur l’écran plat grâce à la composition, à l’éclairage, à la profondeur de champ. C’est pourquoi le basculement vers la 3D ne constituera pas une rupture dans l’histoire des formes au même titre que le son et la couleur.


B.K. « Mais quand ces innovations ont eu lieu, elles sont devenues irréversibles.


L.L. « Non. Tout ce que l’on considère comme faisant partie du cinéma aujourd’hui – son, écran large, couleur – est apparu et a disparu plusieurs fois avant que l’économie ne l’intègre aux standards. Edison avait expérimenté l’enregistrement son sur un disque phonographique.


B.K. « Et Raoul Walsh a fait un bel usage d’un procédé d’écran large précoce dans La Piste des géants.


L.L. « Et le triptyque du Napoléon de Gance ressemblait beaucoup au Cinérama.


B.K. « André Bazin écrit que ce n’est pas la technologie qui a donné lieu à cette évolution; elle a seulement rendu possible la pleine mise en œuvre de la vision qui lui préexistait – par exemple, le développement des pellicules autorisant la profondeur de champ après l’abandon de la pellicule orthochromatique.


L.L. « Il a peut-être raison, mais ce qui conduit à adopter une technologie, c’est l’économie.

[…] »

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